EXISTER
Entre autoportraits brumeux et paysages mystérieux, Exister vous présente un travail introspectif qui aborde le sujet des relations aux autres et à soi-même, l’évolution d’une enfant dans un monde qu’elle a du mal à comprendre.
Ça s’est imposé à moi, un besoin presque vital, une manière de survivre. Ce travail m’aide à affronter les obstacles psychiques, à apaiser des tourments internes, des traumatismes du passé. J’ai autorisé mes émotions et mon passé à exister sur papier, pour raconter mon histoire aux autres mais surtout me la raconter à moi. Chacun possède en lui des sentiments qu’il préfère garder au fond de lui par peur de les laisser éclater et d’être détruit par la tornade. J’ai choisi de laisser ma tornade exister.
Ophélie Blanck, 20 ans, étudiante à L’ESA Saint-Luc Liège section Photographie nous livre une introspection ouateuse mais éperdue, comme ces matinées incertaines encore enroulées d’une brume qui élargi le disque du soleil et où, au réveil, on sait pourtant qu’il y aura quelques choses rudes pour nous dans la circonvolution des heures à venir. Pudiquement, avec l’honnêteté d’un cheminement sans arrière-pensée, les photographies d’Ophélie Blanck ne cherchent ni à convaincre ni à justifier, mais déposent entre elles et nous un juste « c’est ainsi ». Le noir et blanc de ses images retire aux émotions leur couche anecdotique pour nous les livrer sans fard comme extirpées de ses obsessions.
C’est ici le territoire âpre de son être, le périmètre de ses états d’âme, explorés, recensées, tantôt avec une mémoire objective, parfois comme un souvenir décliné au fusain pour nous perdre comme elle se cherche. C’est pourtant en accomplissant cet autoportrait nuancé qu’elle prend sa place, se dévoile, est rendue tangible, affirme sa singularité et peut enfin Exister.
Installation dans la cour du Chateau de Wégimont
76 Chaussée de Wégimont – 4630 Soumagne
(Domaine provincial, entrée haute)